Les incontournables du canal du Midi

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Le canal du Midi au fil de l’eau de Toulouse vers l’étang de Thau

Le canal du Midi est un patrimoine remarquable doté d’ ouvrages techniques magnifiques.

De Toulouse à l’étang de Thau, voici quelques-uns des ouvrages remarquables qui jalonnent le linéaire du canal du Midi. Il traverse des paysages variés qu’il a contribué à façonner au fil des siècles : Montagne noire avec son système d’alimentation, Lauragais, vallée du Fresquel, vallée de l’Aude, plaine du Languedoc, plaine littorale et lagunes et étangs méditerranéens.

Le canal du Midi à Toulouse

Porte de l'embouchure du canal du Midi - Toulouse

Ponts-jumeaux et port de l’embouchure

Point de repère de la cité toulousaine, ce site était le lieu de connexion du canal du Midi et de la Garonne. Une écluse aujourd’hui détruite assurait un passage direct entre le canal du Midi et la Garonne. De là, les barques pouvaient rejoindre Bordeaux. En 1770, l’ancien pont de la route de Blagnac est détruit pour permettre l’allongement du bassin. Deux ponts identiques et accolés sont édifiés. L’un sur le canal du Midi, l’autre sur celui de Brienne. Ces travaux d’importance sont parachevés par un un bas-relief en marbre de Carrare inauguré en 1775 , allégorie de la Province du Languedoc qui ordonne au canal de rejoindre la Garonne. À la création du Canal latéral à la Garonne en 1840, un troisième pont est réalisé à l’identique des deux premiers. Bien qu’il soit doté de trois ouvrages, on continue à parler des ponts-jumeaux et jamais des « ponts triplés ». Au début des années 1980, la construction d’un ouvrage de franchissement routier de la Garonne, pour recevoir le périphérique sud, entraîne la disparition des écluses de descente en Garonne.

Canal de Brienne Toulouse

Canal de Brienne

Le canal de Brienne nommé canal Saint Pierre jusqu’au 19e siècle est construit lors d’un programme de modernisation des ports de Toulouse. Il permet ainsi une liaison directe entre les ports de Garonne et le port de l’Embouchure.

Entre 1768 et 1775, les fossés qui bordent les remparts de la ville entre la porte St Pierre et le Château du Bazacle sont utilisés pour creuser un canal de 1 450 mètres. Une écluse, près de l’église St Pierre des Cuisines, assure la jonction entre le nouveau canal et la Garonne. Au XIXe siècle, le canal St Pierre prend le nom de canal de Brienne, en hommage à Mgr Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse (1763 et 1787), ardent défenseur de cette jonction.

Le canal du Midi de Toulouse au seuil de Naurouze

Site de Négra - canal du Midi

Site de Négra

« Négra » doit son appellation à l’immense et dense forêt de Saint-Rome qui recouvre, jusqu’en 1800, ce territoire. L’écluse de Négra est l’une des haltes de la « Barque de Poste » qui est un service de transport de voyageurs dès 1681 entre Toulouse et Agde. Les voyageurs faisant halte à l’écluse de Négra trouvent à proximité une auberge, une glacière destinée aux plaisirs de la table et une chapelle. Négra est également un relais avec provision de foin ou de grains pour les chevaux qui halent les barques et qu’il faut remplacer régulièrement. Aujourd’hui, le site de Négra abrite l’un des centres d’exploitation de VNF, ainsi qu’une base de location de bateaux de plaisance.

Acqueduc des voûtes à Villefranche de Lauragais

L’Aqueduc des voûtes

L’aqueduc des voûtes a été conçu par Vauban entre 1688 et 1690 pour permettre au canal du Midi de franchir la rivière Hers sans dommage. La tête de sortie de l’ouvrage est encadrée de deux vastes déversoirs conçus en 1771 et en 1773. L’état actuel résulte principalement des travaux complétés par Jean Polycarpe Maguès en 1806. Des aménagements sur la rivière datant du début du XXe siècle, permirent de créer en aval de l’aqueduc la première piscine municipale de Villefranche de Lauragais.

Biez de Naurouze

Le seuil de Naurouze

Le Seuil de Naurouze, dit « point de partage des eaux », est le site clé du canal du Midi, tant au niveau historique, technique, qu’architectural. Il est situé sur la commune de Montferrand (Aude). C’est en voyant couler l’eau de la fontaine de la Grave, que la solution pour alimenter le canal vient à l’esprit de Riquet. Il comprend que l’eau se partage pour aller dans deux directions : d’un côté vers l’Océan Atlantique et de l’autre, vers la mer Méditerranée.

Le système d’alimentation en eau de la Montagne Noire

Lac de Saint Ferréol

Le barrage de Saint-Ferréol

Construit par Pierre-Paul Riquet entre 1667 et 1680, ce barrage fut en son temps le plus grand du monde Occidental. Il avait pour but de créer un réservoir pour alimenter le canal du Midi via la rigole de la plaine. En 1685, Vauban décide de surélever celui-ci afin de créer une plus grande réserve d’eau. Au 19e siècle un parc d’agrément sera aménagé en contre-bas de la digue. La contenance théorique du barrage est de 6,3 millions de m3 d’eau. Sur le site du barrage est placé le Musée du Réservoir où les visiteurs trouvent d’intéressantes informations sur le canal et son système d’alimentation.

Le bassin du Lampy

Situé sur la commune de Saissac sur la rigole de la montagne, Pierre-Paul Riquet avait construit une première retenue d’eau sur le ruisseau Lampy appelé aujourd’hui Lampy vieux. Comme celle-ci s’était rapidement envasé, on a construit le Lampy neuf en 1781 afin de disposer d’une nouvelle réserve d’eau pour alimenter le nouveau canal de jonction servant à relier le canal du Midi au canal de la Robine. Cette retenue de

Le canal du Midi de Castelnaudary à l’étang de Thau

Ecluse St-Roch 1892 canal du Midi

Le Grand Bassin de Castelnaudary et les écluses de St Roch

Castelnaudary était la capitale du Lauragais avant la révolution Française. Les consuls et le diocèse ont œuvrés pour le passage du canal à ses portes ainsi que pour la création d’un important port. Le grand bassin permet de régulariser l’apport en eau des quatre écluses de Saint-Roch situées en aval. Une île «coupe-vent» a été aménagée sur le bassin, l’île de la Cybèle. Deux grands magasins à bois (dont l’un est aujourd’hui occupé par la société « Le Boat ») ont été construits en 1747 et 1752 sur la rive sud du grand bassin. Ils sont proches de deux cales de radoub qui témoignent de la grande activité de construction navale qui a animé les lieux du 17e au 20e siècle.

Pont-canal de Fresquel

Pont-canal du Fresquel

Le pont-canal du Fresquel, long de 50 m et large de 30 m, a la particularité de porter à la fois le canal et la route Minervoise, axe de commerce du vin et des céréales du Midi. Au 17e siècle, le canal ne passe pas par Carcassonne, et suit alors le lit du Fresquel. Les crues dévastatrices de la rivière du Fresquel, entraînent d’importantes inondations et un ensablement du canal par les limons. En 1776, un projet de dérivation du Fresquel est à l’étude. Il s’agit de creuser un nouveau lit pour la rivière et faire passer le canal au-dessus par un pont-canal. La ville de Carcassonne propose alors de faire arriver le canal aux portes de la ville. Commencé en 1787, le canal de Carcassonne est inauguré le 31 mai 1810.

Ecluses de Fonseranes

Ecluses de Fonseranes

Les écluses de Fonseranes constituent l’un des plus majestueux et formidables ouvrages issus du génie créatif de Riquet. En ce lieu, Riquet se heurte à un obstacle important : une dénivellation du terrain de plus de 21 mètre sépare le site de Fonseranes de la rivière l’Orb qui coule au pied de la ville de Béziers. Il construit alors un ingénieux escalier d’eau composé de 8 sas accolés et s’étirant sur plus de 280 m. Il réduit la longueur de l’ouvrage et économise, pour chaque bassin, un jeu de portes d’écluses ; les écluses aval d’un bassin constituant les portes amont du bassin suivant ! À l’origine, en aval, les bateaux débouchaient dans le bief de Notre Dame conduisant au fleuve Orb. Mais les caprices de l’Orb conduisent les ingénieurs à construire, de 1854 à 1857, le pont-canal de Béziers qui entraîne une modification du tracé du canal. Ainsi, la dernière écluse s’ouvrant sur le bief Notre-Dame est condamnée et l’avant-dernière remaniée de façon à permettre le dégagement des barques vers le pont-canal. L’appellation « 9 écluses de Fonseranes » correspond au nombre total des portes de l’ouvrage d’origine.

Pont-canal de l'Orb

Pont-canal de l’Orb à Béziers

Le pont-canal de l’Orb à Béziers est l’œuvre d’Urbain Maguès et d’Achille Simoneau, Ingénieurs du canal. Les commentaires de l’époque sont élogieux : « Cet ouvrage qui sera un des plus beaux du Canal est entrepris sur de grandes proportions ; il est surtout remarquable par les galeries aménagées de chaque côté des tympans, éclairées chacune par une série de quatre-vingt-treize arcades ». La construction est rapide, elle durera trois ans. L’ouvrage est inauguré le 13 novembre 1857. L’ouvrage témoigne d’une rare élégance avec la façade en pierre de taille écartée de la cuvette du canal par de gracieuses arcades.

ouvrage du Libron

Les ouvrages du Libron

Le Libron est un fleuve côtier au cours calme qui par temps d’orage est sujet à de violentes crues. La navigation devient alors impossible. Pour pallier ces difficultés, les ingénieurs du canal décident, en 1767, de créer un ouvrage propre à éviter ce désagrément : le « radeau du Libron ». Il s’agit d’une barge à fond plat, épousant parfaitement l’espace entre les deux murs de l’ouvrage. En 1852, l’Ingénieur Urbain Maguès conçoit un nouveau dispositif qui permet d’assurer la continuité de la navigation en période de crue grâce à un système d’aqueducs mobiles placés alternativement au-dessus du canal. La version modernisée du radeau du Libron est mise en service le 20 septembre 1857. Le dispositif fonctionne toujours, et reste visible au sud de Vias dans l’Hérault.

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